L’édito de Connor : “j’habite à Bordeaux, en France, mais mon cœur, lui, réside à Middlebury”

Covid. Tous les jours, j’entends ce même mot, à longueur de journée, toujours employé dans un contexte négatif. Ce mot unique, court, brut, accompagné du chiffre 19, et qui sera rangé dans la catégorie des gros mots de notre époque. Il a paralysé, il a brisé. Il paralyse encore, d’ailleurs. Certain.e.s plus que d’autres.

Mais, ce mot, dans cet épisode si sombre, il m’a tout de même appris quelque chose d’important, une chose qui, maintenant, me semble plus qu’évidente : j’habite à Bordeaux, en France, mais mon cœur, lui, réside à Middlebury.
Depuis 2016, je n’attends qu’une seule chose, chaque année : le début de la session d’été de l’Ecole de français. Pendant deux mois, nous sommes déconnecté.e.s de toute réalité. Nous sommes là-bas, au Vermont, seul.e.s au monde, en train de rigoler avec les collègues, d’admirer les professeur.e.s et surtout, d’a­duler les étudiant.e.s.

Oui, le campus me manque. Mais, je me réjouis de savoir, qu’en réalité, rien, ni même un sombre mot de cinq lettres, ne pourra m’ôter le plaisir que je prends à créer des souvenirs avec ma famille de Middlebury. Car, même sur Zoom, je peux rire avec mes collègues. Même sur Zoom, je peux admirer le travail remarquable des professeur.e.s. Et, même sur Zoom, je peux voir la progression phénoménale des étudiant.e.s, et l’amour qu’ils/elles portent à la langue française. Rien, n’y personne, ne peut me retirer cela, pas même le Covid.

Connor Owens

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