La Fée Électricité et l’exposition universelle de 1900 : espoirs et craintes de la modernité

Comment vous-est venue l’idée de faire une telle exposition ?

L’idée est venue du projet d’aller contre la coupure « culture scientifique » / « culture littéraire ». Nous voulions montrer comment les découvertes sont appropriées par la société depuis le XVIIIe siècle et les premiers travaux sur l’électricité. La culture scientifique n’est pas coupée de la culture globale; beaucoup pensent qu’elle n’est faite que pour les spécialistes, mais en réalité on la retrouve dans les arts, la presse, la littérature.

S’agit-il d’une opinion personnelle ou professionnelle ?

C’est un intérêt professionnel. Dans l’équipe dont je fais partie, on essaie d’avoir une démarche pluridisciplinaire. On essaie de faire comprendre au plus grand nombre l’effet de l’évolution des sciences sur la société, et de porter un regard différent sur le patrimoine scientifique. On a travaillé avec les étudiants d’une école d’art. C’est eux qui se sont approprié les objets et ont créé des planches un peu techniques, à la manière de l’encyclopédie de Diderot.

Et de quelle façon l’exposition remplit cet objectif de lier science et imaginaire ?

Il y a deux éléments : d’une part des panneaux explicatifs sur les différentes utilisations de l’électricité. Pour ça on a travaillé avec un scénographe qui a conçu des panneaux inspirés du style de 1900.
L’autre élément ce sont les créations des étudiants de l’école Émile Cohl, à Lyon. Ils sont partis de textes littéraires, d’images d’époque, de publicités, de caricatures, et ont recréé des illustrations. On voulait voir comment des illustrations du 19ème pouvaient être interprétées par des artistes contemporains.
Les illustrations sont exposées au Salon du Château jusqu’à mardi.

Propos recueillis par
Alex Crémieu-Alcan

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